La Comté et les Hobbits.Ce qui frappe immédiatement quand on découvre la Comté et ces chers hobbits, c'est leur côté "so british".
Ne vous êtes-vous jamais fait la remarque ?
Observez les peintures de John Howe, par exemple, ou d'Alan Lee. Pensez aux trous des Hobbits dans le film. Tout est décrit de façon à faire des petits trous des hobbits, de véritables maisons anglaises bien coquettes. Avec des beaux jardins bien entretenus et ses chers hobbits qui fument la pipe devant leur petite porte ronde...
C'est d'ailleurs la première image qui nous est donné : Bilbon fumant la pipe devant son trou. Un personnage flegmatique, comme tout bon anglais digne de ce nom et respectable. C'est une image assez amusante, je trouve.
Dès le début, on trouve ces petits personnages tranquilles extrêmement attachants. Ce sont des amoureux de la nature et la plupart n'ont d'autre ambition que celle ( bien innocente ) d'avoir la panse pleine. Ils aiment manger, boire et dormir que des plaisirs simples donc.
A côté de cette tranquillité, de ce cadre bucolique et enchanteur, on sent que Bilbon sera bientôt jeté hors de ce gentil nid pour aller courir l'aventure sur des chemins dangereux, vers des dangers bien terribles à imaginer... ( On en tremblerait presque )
Je crois que la Comté que nous dépeint Tolkien, c'est la campagne anglaise qu'il a connu quand il était jeune, quand les collines qu'il a vu verdoyantes et parsemés de quelques villages éparses se sont ensuite vus grignoter par la Ville, ce terrible fléau qui ronge tout.
Les Hobbits et la Comté, c'est un peu l'idéal de Tolkien : un peuple en équilibre avec son environnement. Les Hobbits sont des amoureux de la Terre, ils aiment toutes les choses qui poussent, les choses qui se mangent, mais ils se méfient de la magie ( et donc de vieux Gandalf, le trouble fête qui a l'art de "détourner du droit chemin dans de jeunes et respectables hobbits" )
Comment l'aventure tombe t-elle sur un pauvre Hobbit ?Il y'a, il faut l'avouer, des signes qui font de Bilbon un hobbit... peu ordinaire.
- Il admire beaucoup les feux d'artifice du magicien Gandalf.
- Il n'est pas si prosaïque que cela et a l'air d'envier les hobbits aventureux ( page 12. Livre de Poche )
- Si on le travaille un peu sur la fierté, qu'on le prend pour un épicier, le côté "Took" ressort.
On se rappelle la remarque d’un nain : « Il a plus l’air d’un épicier qu’un cambrioleur » ( p. 25. LdP )
C’est là qu’il faudra faire confiance à la prescience des sages comme Gandalf qui est le seul à croire que notre hobbit est un cambrioleur et un héros en graine ( on se demande bien pourquoi )
Qu’est ce que ce Bilbon ? C’est un notable qui a hérité sa fortune de sa mère ( la fille du vieux Gérontius Took ) et qui vit paisiblement dans le trou familial de Cul-de-Sac ( Bag-End ) et passe ses journées à fumer de l’herbe. Un vie toute oisive en somme.
Il est imberbe, de taille menue et a tendance à bedonner. Il ne porte pas de souliers, les pieds des hobbits étant recouvert d’une épaisse fourrure et ayant un cuir naturel. ( des pieds de lapin ? ).
On dira qu’il est un peu précieux, un peu snob, notre petit hobbit.. Si ceci est le mot qui convient ?! Traitant au début Gandalf, comme s’il ne fut qu’un colporteur. ( page 11 ).
Mais bon, on le lui reprochera pas d’être un bon hôte et c’est avec un zèle incroyable qu’il se met à servir ses convives pour cette réception inattendue.
Là encore, on remarquera que notre hobbit est naïf et se prend au jeu, participant à la discussion avec intérêt ( après deux ou trois évanouissements.
) puis partant au lit, comme si de rien n’était.
Mais notre hobbit ira t-il vraiment jusqu’au bout ?
L’introduction d’un conte.Le plan d’un conte répond au plan suivant :
- situation initiale
- élément perturbateur
- péripéties
- résolution de l’intrigue.
- Situation finale.
Nous avons déjà les deux premiers éléments de valider :
- situation initiale : Bilbo vit tranquillement chez lui, en hobbit tranquille et donc respectable.
- Elément perturbateur : Gandalf arrive avec ses treize nains pour entraîner notre hobbit vers l’aventure.
Quant à l’intrigue, elle est presque classique de nos jours ( pour un récit fantaisie ) : voler ( ou tuer ) un vilain dragon pour lui reprendre son trésor.
Autre trait particulier au conte, c’est la légèreté et les chansons présentes qui viennent se placer en intermèdes dans le récit. ( cf la chanson des nains, p 21. LdP).
Il y’a également un verve comique omniprésente : la réunion secrète est très légère : chansons, gouter et diner au coin de la cheminée et la façon d’opposer les nains sans peur et le hobbit couard donne lieu à de nombreuses situation cocasses.
Bref, on voit tout de suite que ce conte est accessible à tous, qu’il est léger et divertissant et qu’il conviendra parfaitement aux plus jeunes.
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