Bon...je commence à présenter les musiques de Joe Hisaishi. Pour mon premier essai, j'ai décidé de vous parler du château dans le cil en présentant tous les morceaux l'un après l'autres...dites moi ce que vosu en pensez...
Laputa, The castle in the sky
Laputa est un film d’animation qui a été réalisé en 1986 par Hayao Miyazaki. Le film n’est sorti en France que récemment. C’est la première ½uvre de Miyazaki que j’ai vu, et c’est un petit bijou.
L’histoire est basée sur la légende de Laputa, l’île volante qui apparaît dans les
Voyages de Gulliver de Johnathan Swift (un livre que je vous recommande par ailleurs). On y retrouve la princesse Sheeta et le jeune Pazu, poursuivis par des pirates de l’air et de méchants militaires car tous veulent retrouver Laputa et son trésor légendaire… L’histoire est très sympathique avec des images sublimes et bien sûr une musique magnifique.
Hisaishi retrouve donc en 1986 Hayao Miyazaki et entame sa deuxième collaboration avec lui pour signer un score très beau, très poétique et émouvant. Le thème principal du film apparaît dès le premier morceau (
The girl who fell from the sky) à travers le registre des cordes. Le film commence de la plus belle des manières qui soit. Le thème…que dire sinon qu’il et magnifique, plein de sensibilité et très léger. Comme toutes les grandes mélodies, on l’a bien dans l’oreille dès la première écoute et on ne l’oublie plus jamais.
Avec
A morning of the slag ravine, une introduction qui va se faire entendre plus loin dans le score amène à la découverte de la petite civilisation des mineures à travers un passage qui me fait penser au
Morning de Edward Grieg. S’ensuit une petite mélodie à la trompette (jouée dans le film par Pazu) qui sonne le réveil pour les mineurs.
Le 3e morceau,
A fun brawl, décrit de manière assez humoristique les malheurs des pirates qui veulent attraper les enfants. Il y a un côté léger et un peu forain, surtout grâce à l’utilisation des trombones et du tuba dans une sorte de marche fort sympathique (au moment où un pirate doit se battre contre un mineur). Puis la musique s’accélère au moment où la course poursuite commence entre les différents protagonistes.
Memories of Gondoa se veut beaucoup plus mystérieux et nostalgiques, alors que la princesse Sheeta parle de son enfance. Puis le score devient plus dramatique alors que les enfants se retrouvent à nouveau en danger. Lemorceau suivant,
Discouraged Pazu est vraiment un très bon moment avec de nombreuses allusions au thème principal, et l’on ressent bien la tristesse du garçon qui doit partir tout seul chez lui.
S’ensuit un morceau très caractéristique (
Robot soldier). Le robot de Laputa trouvé par les militaires est montré à la princesse. Mais la pierre qu’elle porte comme collier le réveille et il provoque « quelque » dégâts dans la caserne. Je trouve que ce morceau là a mal vieilli, peut être à cause de son emploi un peu kitsch des synthé…La pièce se finit avec l’arrivée des pirates au secours de la princesse.
La 7e piste,
Carrying you en version chorus reprend le générique de fin, mais chanté par un ch½ur. C’est bien sûr un plaisir que d’entendre à nouveau le thème principal du film, surtout qu’il y paraît encore plus mélancolique que dans sa première apparition. S’ensuit un moment encore plus poétiques (mais oui c’est possible) avec
Sheeta’s decision, un morceau très célèbre du score où le piano a la vedette (à noter que c’est pratiquement toujours Joe Hisashi qui joue lui-même tous les passages de piano). Il nous offre ici une musique très relaxante et quasiment magique.
Le morceau suivant,
On the tiger moss, et beaucoup plus joyeux et très typique du compositeur (certains passages de
Porco Rosso lui ressemblent étrangement) et c’est l’occasion pour nous de s’habituer un peu à la vie sur le dirigeable des pirates (qui ne sont pas si méchants que ça). Vers la fin, un passage est carrément burlesque et me fait penser à un passage du
Carnaval des animaux de Camille St-Saens (mais je sais plus lequel).
Avec An omen to ruin, la musique reprend la mélodie associée au réveille du robot et une teinte plus kitsch par la même occasion.
The sea of cloud under the moonlight porte très bien son nom je trouve car on retrouve le thème principal avec une teinte comme toujours très poétiques. Décidément, on ne se lasse jamais d’écouter cette si belle mélodie. La musique se situe au moment où les deux enfants discutent au sommet du dirigeable (un très joli passage).
Le 12 morceau,
Laputa : the castle in the sky, est vraiment un de mes préférés. Il illustre la découverte de l’île volante de Laputa. On retrouve un petit ostinato (issu de la piste 2) avec une certaine tension liée à la joie de cette découverte qui va exploser en une belle partie triomphante. Puis petit à petit, la musique se calme pour laisser place aux premières impressions de ce lieu si étrange. Le thème de
Sheeta’s decision revient dans une orchestration plus grande qu’un simple piano et de manière plus extravertie.
The collapse of Laputa, ne fait « que » reprendre le thème dans un ch½ur d’enfants a cappella. C’est un moment très beau du film, cette musique qui paraît plus nostalgique que jamais avec les images de la destruction de l’île. Cette 13 piste est vraiment un véritable bijou, car malgré une écriture sobre, l’émotion est très forte.
Le film arrive à son terme avec les retrouvailles entre Pazu, Sheeta et les pirates. Tout le monde est content, on se promet de se revoir… C’est sur cette note positive que commence
Carrying you, dans une introduction festive typique de Hisaishi pour enfin enchaîner sur le « end credit », la chanson carrying you, reprise par une voix solo, dandis qu’on voit les restes de Laputa errer librement dans les cieux…