Quelque chose de tout bête...
Je déambulais dans mon CDI à la recherche d'une lecture propre à m'intéresser lorsqu'en passant un peu trop près d'une étagère un peu bancale, celle-ci ne trouva rien de mieux à faire que me tomber dessus pour me montrer son mécontentement. Tollé général des documentalistes qui me gueulent gentiment de remettre tout ça en ordre. Dans le tas de bouquins éparpillés au sol, les trois tomes du Seigneur des Anneaux. Ayant vaguement souvenance de rumeurs de films qui devaient sortir vers la fin de l'année (on était en mars), j'emprunte les trois bouquins et je m'en vais à la recherche d'un bon coin pour les entamer, après en avoir fini avec cette étagère.
Je crois que je n'oublierai jamais les sentiments ressentis à ma première lecture : l'impression d'être immergé dans un autre monde, grâce au talent de conteur que possède Tolkien. Je rêvasse encore aujourd'hui en repensant à la couleur des pages de cette vieille édition fatiguée, à leur odeur...aux cartes (illisibles

) à la fin de l'ouvrage...
Une opération de promotion me permit d'acquérir le SdA en un volume avec illustrations d'Alan Lee pour un franc (oui, on comptait encore en francs en cette époque pas-si-reculée-que-ça-mais-quand-même), et une fois l'Oeuvre finie (ah, la mélancolie lors du retour de Sam...vite dissipée devant les Appendices

) ce fut l'engrenage : les CLI le rejoignirent rapidement, non sans soulever quelques interrogations lors de leur première lecture (le Beleriand? Nirnaeth Arnoediad? koiça?), mais j'incline à penser que ce furent ces interrogations qui me donnèrent envie d'aller plus loin, d'en connaître plus sur ce monde merveilleux. Le Silmarillion devait rapidement trouver sa place avec ses copains, ainsi que Bilbo, les Contes Perdus (achetés lors de la canicule 2003...ils ont gardé des traces de mes doigts moites et de mes mains poisseuses), puis récemment les HoMe...j'avoue qu'en ouvrant le colis d'Amazon contenant HoMe X et XI, mes mains tremblaient légèrement (là, normalement, vous bavez de jalousie

)
Enfin voilà, donc, le parcours d'un tolkiendil de quatre ans.