La Mer est un thème important comme vous l'avez tous dit chez Tolkien, Ulmo, Uinen et Ossë la gouvernent comme l'a fait remarqué à juste titre Linadriel. Pour ma part, je vais vous parler d'autres personnages qui ont un lien important avec la Mer puisque l'aspect global de la Mer chez Tolkien a été amplement décrit encore que je crois que sur ce sujet on ne pourra jamais tarir d'éloges(merci Ancalimë d'avoir lancé ce sujet

).
Cirdan de Mithlond
C'est le Charpentier, il a bati les plus beaux Navires qui aient jamais vogué vers Valinor, hormis le Vingilot d'Earendil son ami qui est le plus beau de tous.
Amroth et Arvedui
Tous deux se sont noyés en Mer(il y en a d'autres bien sûr). Cela montre le caractère de la Mer, si ces embruns fait frémir les narines de tout homme et femme qui vit à ses abords, son attitude peut changer avec l'évolution du climat et des courants chauds et froids. Arvedui est parti en plein hiver dans la baie du Forochel semblable aux Iles à l'extrême Nord de l'Arctique. En dépit de l'avertissement des Lossoth, portant pleine confiance en les marins de Cirdan venus le chercher, il partit affronter maux et vents, hélas le bateau sombra.
Amroth était à l'embouchure Sud de l'Anduin, c'est sans doute le désespoir de ne pas voir son amour Nimrodel arriver qui l'a précipité vers son destin. La Mer une fois encore agité a scellé son destin.
Le personnage d'Aldarion cher à Ancalimë est (comme Eärendil) aussi l'image même de l'attachement de Tolkien à la navigation, à l'envie de parcourir le monde en navire et contempler l'horizon sur les côtes de Cornouailles. Il faut dire qu'à l'époque les bateaux n'étaient pas encore tous mécanisés (encore que la révolution industrielle en Grande Bretagne ai depuis longtemps fait office) et JRR Tolkien ne l'a que trop répété il n'aimait pas la technologie. Donc son amour pour la Mer est indubitable.
Pour ma part j'aime beaucoup l'océan encore que ma situation géographique m'empêche d'en profiter, les plages bretonnes(et normandes je présumme) sont un véritable lieu de recueillement, et pouvoir regarder la marée montante et descendante sous un rougeoyant coucher de soleil est extraordinaire.
Pour Ancalimë, ton poème de Charles baudelaire il colle très bien avec le sujet.
J'en rajoute un autre très connu qui peut également expliqué l'appel de la mer:
L'AlbatrosSouvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Poëte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Et un autre mélancolique de Félix Leclerc:
La mer n'est pas la merLa mer n'est pas la mer
La mer n'est pas la mer
C'est un gouffre sans fond
Qui avale les garçons
Par les matins trop clairs... L'amour n'est pas l'amour
C'est un faux carrefour
Où les filles entrent en chantant
En ressortent en pleurant... La vie n'est pas la vie
Mais triste comédie
Qu'il faut vite quitter
Avant que d'y goûter... Moi je sais un pays
Qui est bien loin d'ici
Où la mer et la vie
Et l'amour sont unis...
Où la mer et la vie
Et l'amour sont unis et n'a plus peur
et vous fait peur à son tour.