Atteinte d'un cancer incurable, la comédienne Maïa Simon est décédée mercredi à Zurich où elle s'était déplacée pour pouvoir bénéficier d'un suicide médicalement assisté, interdit en France, a fait savoir l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) dans un communiqué.
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Je vous recommande de lire la suite de cet
article avant de répondre. Car ce sujet touche à un vieux débat : peut-on aider quelqu'un qui souhaite mourir, et qui souffre d'une maladie dont l'issue sera fatale, à passer à l'acte ?
Sujet sensible. Car si d'un côté, les défenseurs de ces associations avancent le droit à choisir librement la façon de mourir, il n'en est pas moins vrai que le suicide, solution ultime face à la souffrance et étape ultime de renonciation à la vie, ne permet plus d'exercer une quelconque liberté. Il est certes inhumain de laisser quelqu'un souffrir, mais il existe également des solutions moins radicales pour apaiser, si ce n'est la souffrance morale tout au moins la douleur. Est-on réellement sûr qu'un malade qui souhaite mourir s'est vu prodiguer l'ensemble des soins possibles pour apaiser cette douleur ? Et que, ce faisant, il aurait pu renconcer à ce désir ou à cette fatalité de désir de mort ?
De même, dans un cadre plus général des personnes ayant survécu à des tentatives de suicide, ont repris goût à la vie et ont profité autant que possible du laps de temps que la vie leur avait imparti.
Enfin que penser d'un législateur qui n'autorise pas le suicide assisté et ne le reconnait pas vraiment comme un cas particulier, alors que le juriste ne sanctionne que de façon très symbolique ceux qui ont aidé le suicidé ? Serait-il juste d'autoriser le suicide assisté, sous certaines conditions ? Semble t-il plus juste de laisser une apparente interdiction que contredit la pratique dans certains cas ?
Je n'ai volontairement pas utiliser le terme d'euthanasie, car je souhaite que le débat reste dans le cadre d'un malade qui exprime le souhait de mourir et demande qu'on l'aide dans ce sens.